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Tracklist (album) :
1. Not My Man
2. Don't Fall 3. Sugar 4. Help Me Go 5. Give Me Something 6. I Do Wrong
7. 16
8. Never Back 9. Seven Days 10. Get You Later 11. So Wrong You're Right |
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8 Post Drunk Mime [Petrol Chips Productions] (2017) Plus d'infos : http://www.petrolchips.com/ http://www.facebook.com/petrolchips |
Binge listening Si pour vous New Order est mort avec Ian Curtis dites-vous que la réincarnation n'est pas une affaire d'allumés de l'au-delà. Pour preuve cet album, sorti de nulle part. Post drunk mime ratisse assez large autour de l'héritage de la new-wave, version cold. Mais aussi 'hot' aux entournures des hanches. Brisa Roché ( artiste multi-carte qui émarge sur une palette vocale arc-en-ciel ) chante et se laisse aller, libre sur les thème qui lui sont chers depuis l'album 'Takes' ( féminisme, domination): I'm dancing for the man but he's not my man I'm dreaming of the man but he's not my man. trad: Je danse pour cet homme mais i'est pas le mien. je rêve de cet homme mais il n'est pas à moi) Elle tournera sa langue ( sept fois et sans doute un peu plus) et fera preuve de manoeuvres plus appuyées pour 'Get you later'. Brisa Roché attise le feu, dépose la glace. N'allez pas croire qu'il s'agit d'un projet éphémère de plus pour elle. Apaisée intime ou exaltée sa voix habite tous les étages de l'album. Dans un même mouvement de balancier Post Drunk mime alterne les titres cold wave (Not my man, 16, so wrong you're right) aver d'autres plus marqués EBM (don't fall) voire enfiévrés (never back). De rebond en sursaut pas le temps de roupiller. Alors? Post Drunk Mime comme vague souvenir grisé et enfumé de soirées étudiantes d'il y a plus de trente ans? Post modern ou post mortem? Tranchons. La célébration d'un tel revival bat son plein mais seuls les membres d'un groupe ayant digéré cette époque, même séparément, pouvaient en rendre compte en 2017 sans qu'on crie au plagiat, à la posture ou à l'arnaque de studio. John Seabrook dans le livre 'the song machine' "révèle" que les titres formatés grand public d'aujourd'hui sont faits par des 'équipes' , responsables de mélodies d'un côté, et de la composition d'autre part pour la musique et de bien d'autres choses pour la recherche des textes. On est resté old school, loin de tout ça chez 8. Ne faites donc pas écouter ce disque aux gamins de moins de 20 ans. Perdus dans les 'hooks' et les 'j'ai sept secondes pour te convaincre, bébé' ils risqueraient de ne pas accéder au sous-texte ou à la basse incisive, vindicative et bien charpentée de môssieur Junca. Non on n'est pas au pays des licornes ici. De son côté, Ray Bornéo coupable ces temps-ci de pas moins de 4 albums ( le nouveau Tara king th , c'est lui mais aussi Lomostatic et Bee Tricks à sortir cette rentrée, si ,si!!) s'est nerveusement frotté aux machines pour cet album affichant de solides arguments et des choix de production assumés. Un exemple parmi d'autres : 'I do wrong', avec la voix haut perchée et angélique de Brisa Roché, aurait pu 'partir en single' pour singer Beth Gibbons ou Alison Goldfrapp. Ce morceau avait tout pour le faire. La ligne claire vaporeuse, quoiqu'un peu sale mais bien troussée, très nappée, ouatée. Du Tricky quoi. Ben rien. Tout en retenue. Même après le pont où vos oreilles s'attendent à une rhythmique massue pour 'emporter l'adhésion'. Non. Cela aurait été trop facile de faire un titre 'poppy'. Mieux vaut vous laisser surprendre et vous faire gifler par le cocktail '16' qui vient juste après. 8 ( en mode voix / basse / machines) veut rester primitif. L'intention et l'énergie portées par chaque titre font le reste. Post Drunk Mime préfère vous attraper par les tripes que par les sentiments. On écoute d'une traite, happé par 35 minutes hypnotiques et envoutantes. Bonne cuite! A recommander à ceux qui aiment :
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