{ Quelques crépitations statiques grésillent, et s'installent comme autant de micro-lésions. Assez rapidement les lésions, les blessures viennent faire sens et d'un coup se structurent fournissant une ligne de basse lancinante et des plus inattendues au-dessus de ce qui semble être un gouffre, béant de silence mais tout aussi rempli de non-dit.
Ici et malgré la longueur ( 28 minutes!) pas d'ambient jouvencelle avec "nappes fleuries" mais une réflexion sur les traumatismes après les massacres en Bosnie orientale. Vox populi nous invite à un voyage entrepris ( et filmé, à voir sur le deuxième disque) au pays des gueules cassées, des êtres meurtris par la guerre. On retrouve un peu les Boards of Canada tout aussi hypnotique et déviant mais sans la pastorale, une peu Aphex Twin des débuts circa Analogue Bubblebath mais surtout ici c'est le peuple qui retrouve sa voix. As I lay dying titre d'un roman noir de William Faulkner sied bien à ces tiraillements entre l'ombre, la perte puis la lumière et la renaissance à ceci près qu'on est loin d'un univers fictionnel. As I lay dying versus club Junkies est un album à la riche signification qui ne s'arrête pas après le morceau de choix de...28 minutes mais se poursuit avec chicken killers lente agonie à la dureté industrielle ou Hotel RuZa faisant régner la terreur sous les strobos. Dyptique aventureux de Aline Cateux et Emmanuel Pimbert as I lay dying versus club junkies se regarde et s'écoute comme un devoir de mémoire, comme un témoignage personnel ô combien nécessaire et universel mais surtout comme un excellent album sorti sur Jarring Effects, maison décidément bien tenue. }

CD1
1.As I lay dying
2. CHicken Killers
3. Hotel Ruza
4. Primary Slave
5. Spring water and chocolate
6. Bobsky blues
7. thay can't sing
CD2
CD-rom
As I lay dying version 30mn - avec accès aux photos diaporama inclus.