Avec son album Poison, Jay Jay Johanson s'invite à la table de William Shakespeare...
Après un Whiskey réjoui et un Tattoo à fleur de peau SAS Jay Jay Johanson s'immisce encore un peu plus dans l'espace pourtant de plus en plus réduit entre lui et son public.
Le crooner scandinave se révèle de plus en plus... dark à l'image de ce corbeau sur la pochette, corbeau qui est bien le seul ici à laisser planer la possibilité d'une mauvaise nouvelle à l'horizon. Entre les secrets d'alcôve (Whispering words, suffering), l'introspection (alone again, colder) et les plans de fuite (far way ) c'est sur la scène Shakespearienne des tragédies noires avec son héros tourmenté de dilemmes sans espoir que Jay Jay creuse son sillon- la tombe c'est pour les autres - mélancolique.
Et s'il ne vous en suffisait pas encore humiliation (les Pet Shop Boys -circa Behaviour ne sont pas très loin) et les deux bonus de la version digipak vraisemblement shimmering neon light et forgive finiront de vous asséner la dose léthale, assurément.