{ Black is black.
Pour ce nouvel opus de Dj HELL, le noir est de rigueur, mais le noir « c'est chic ». Pochette noire, et titre « NY MUSCLE » qui rappelle vaguement les paroles d'un tube du groupe britannique Nitzer Ebb « Join In The Chant » où le « muscle » n'était pas de NY mais accompagné de « Hate ». D'ailleurs, l'influence de Nitzer Ebb se fait sentir sur « Let No Man Jack », pur moment de folie « electro acid ». Mise en avant d'une tendance nouvelle puisque dans ce cas la musique n'est plus aussi propre que pouvait l'être l'E.B.M (electro body musique venant de Belgique) du début des années 90 ou le mouvement electro plus récent que l' on connaît avec les groupes 'electroclash'. Et c'est ce qui la rends intéressante. Comme si les années 70 se télescopaient à grande vitesse dans les 90's et se projetaient en un coup dans les années 2000. Dj Hell réussit cette télétransportation qui, comme dans un film de Cronemberg, ramène des cellules organiques dans des objets métalliques ou supposés comme tels et créent de nouvelles formes vivantes. Ainsi l'icône underground New-Yorkaise de la fin des 70's, Alan Vega, (et oui encore lui !), vient s'exprimer sur deux tracks de cet album qui avec son côté dark n'en est pas pour le moins dansant et insidieux, quasiment jouissif. On retrouve aussi Billie Ray Martin, chanteuse plutôt connue dans la dance music, sur un titre de fin assez calme qui redonne à cet album l'aération qui aurait pu lui manquer.En conclusion, Dj Hell nous fait ici la démonstration que l'électro ne tourne pas en rond.}
Jim Slice
du même label: [V/A New Deutsch]