{ Deadly avenger s’en prend aux b.o de tout poil, conjuguant sections de cuivres plus ou moins astiquées et trip urbain à la David Holme,s tout en rêvant de diriger les montées fortissimo du London Philharmonic.
Dès les premières mesures de We Took Pelham le rouge est mis. Toutefois le duel évoqué campe plus avantageusement John Cage ( avocat fantasque de la série Ally McBeal) se servant un verre d’eau ( moment récurent de la série où le personnage s’octroie quelques instants de réflexion) que Clint Eastwood, œil de braise, chiquant son tabac et prêt à dégainer sur les douze coups de midi. Là où les Grantby ( cup of tea records ) singeaient les ambiances grandiloquentes à coup de samples Damon Baxter a pu bénéficier d’exécutants organiques. Toutefois l’orchestre hongrois de 47 musiciens venu cachetonner n’est pas toujours le plus flamboyant. La production assurée par Howie B. permet à Damon Baxter ( par ailleurs boss du label Illicit records) de concentrer les 40 dernières années de b.o. Oser le faire est d’une prétention sans limite, y réussir un exploit partiellement accompli par Deadly Avenger sur la longueur de l’album. Le remixeur pour des artistes pop rock tels que Travis et autres Manic Street Preachers en amoureux des bandes originales rejoue le funk, le western, la course-poursuite en voiture sous le regard impérieux des immeubles alentour au risque de se perdre cordes et âme.}