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Till the fat lady sings...
Soutenu par Scott Heren (prefuse73, savath+savalas) Tadd Mullinix sort
son album instrmntl numéro 2 au compteur du catalogue eastern
developments. Dabrye signe d'ordinaire sur le label Ghostly International
de la "riante" ville d'Ann Arbor, Michigan, aussi présente sur les cartes
pour ses productions discographiques que Paris pour son vignoble… Pour
Instmntl on le voit, Dabrye s'est débarrassé des voix et des voyelles,
de toutes ces petites choses qui provoquent des distorsions en bouche,
des longueurs lorsqu'on les prononce ( ah ! les diphtongues). Dabrye dégraisse
gratis sur cette succession de 9 instrumentaux. Débarrassé du "flow" qui
d'ordinaire enfle certains disques hip-hop la cure d'amaigrissement laisse
poutres maîtresses ( les phat beats de no child of God) et charpente
(won et sa rigueur rythmique, celle que l'on aime chez Lemongrass)
intactes. Un peu revival 'daisy Age' et hip-hop désinvolte( you know
the formula right ? c'est De la Soul à leur meilleur) un peu The grind
sur MTV devenu subitement regardable (evelyn) et par ingénierie
à rebours de quoi ravir tous les MCs en manque de vibes (this is where
I came) tous les djs en manque de boucles au groove canon (l'hypnotique
et rudement bien troussé prospects) . A
Atlanta on conseille de jouer ce disque à plein volume en voiture
toutes fenêtre ouvertes, cela tombe bien, il fait beau ici aussi.
Le cd est vraiment un support versatile. } |