tete
robot2020
[home sweet home ][chroniques]
O.Lamm - Hello spiral - Active suspension


Tracklist :
1. That very moment
2. Bonjour spirale
3. Rivets in the skin of a flying fortress pt. 1 & 2
4. La variable poney
5. Street cred
6. Kopavogur revisited and tennis
7. Lucifer amp song n°667: fall off the boat
8. Pure fucking Armageddon
9. Bruises
10. Where are you my hero?
11. Furry military
12. Hello spiral
13. That very moment
 
O.Lamm
O.Lamm
Hello spiral
[Active suspension]



Plus d'infos :
http://www.activesuspension.org
http://www.olamm.tk
Big bazar
Deux après {Snow party}, l’un des tauliers de la maison Active Suspension livre une suite ambitieuse au sein d’une sorte de labyrinthe miniature où l’on croise tous ses amis.

Si {Snow party} résumait à lui seul l’image d’Active Suspension à l’époque (une electronica foisonnante et parfois brouillonne mais jamais à court d’idées et d’humour), alors on peut en dire autant de ce {Hello spiral} qui, comme son titre le suggère, emmène gentiment tout et tout le monde sur son passage. L’electronica du départ a eu un effet boule de neige sur tout ce qui entoure O.lamm, et la pop symphonique, le shoegazing ou les drones ambient sont maintenant de la partie. Tout comme le sont les copains de chambrée de chez Active, un label qui a toujours poussé au mélange, que cela soit à travers des compilations croisées ou des singles « splittés » entre deux artistes. Ainsi, rien d’étonnant à croiser ici Davide Balula, The Konki Duet et consorts. Organisés en chorale, ces amis-là offrent même deux des plus belles plages du disque : une {Lucifer amp song n°667} que ne renierait sans doute pas les maîtres américains de la pop symphonique tels Mercury Rev ou Grandaddy, et un {Bruises} à la fragilité désarmante.
Mais ces dominances vocales n’empêchent pas O.lamm de sortir les fanfares instrumentales quand bon lui semble : sur {Street cred}d’abord, où des sons tout droit venus de l’acid house se répondent au milieu d’un big bazar brumeux, et sur {Furry military}, sorte de marche militaire pour Playmobils déglingués ponctuée d’un solo de flûte à couper le souffle (de rire). Et puis il y a {Hello spiral}, morceau de bravoure électro-ambient qui ponctue (presque) le disque et nécessite une attention constante, tant il flirte parfois avec le silence. En fin de compte, ce qui séduit par-dessus tout dans {Hello spiral}, c’est cette impalpable impression de se retrouver au sein-même du dispositif musical : de par sa longueur et sa grande variété, le disque nous incite en fait à continuer notre train-train quotidien tout en l’écoutant. On commence le disque en se faisant du café, hop, un coup d’aspirateur, on prend un bouquin, on s’endort ; et lorsqu’on se réveille, la spirale tourne toujours, mais dans un autre sens. C’est en cela que les plages les plus calmes de {Hello spiral} sont si importantes : convergeant vers le silence, elles donnent aux oreilles inattentives l’impression que le disque est terminé depuis belle lurette. Et puis pas du tout : on a quitté {Hello spiral} sur une comptine électronique à plusieurs voix, on le retrouve sur une mélodie cotonneuse réminiscente de My Bloody Valentine ({That very moment}). Et tout le charme du travail d’orfèvre bordélique de O.Lamm est là. Lui qui a rendu hommage à sa manière à Michel Fugain il y a quelques temps ({O.lamm chante Fugain}), le voilà avec son propre Big Bazar.
Frankie
Note du chroniqueur : (3.5/5)
un bonhommeun bonhommeun bonhommeun demi-bonhomme

Publié le : 04 Janvier 2005.