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Tracklist (CD) :
1. High Noon
2. Say No 3. Drop Dem Draws 4. Trumpet Man 5. Rescue Me 6. Move On 7. Steady Hustlin´ 8. Se Moca Me 9. Don´t Stress 10. Jungle Bongo
11. I Love You
12. Where Are You 13. Halfsteppin´ 14. Flavor De Piano 15. Millbros 16. Na Si De Justice 17. Joy 18. Thrillseekers 19. We Can Make It |
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club bangahs headless [Mole Listening Pearls] (2007) Distribution : import Plus d'infos : http://www.mole.de |
Headless, soulful Sur un sax ténor thème blaxploitation mâtiné d’une guitare western bienvenue au club bangah Sans tête mais pas sans cervelle. Ce sont bien les nuits passées dans les studios d’enregistrement qui ont sculpté le son d’un premier album aux allures de colosse inoxydable. Club bangahs aime se replonger dans les productions insensées des années 70 (rescue me fleure bon le son Motown et … Earth Wind and Fire. Trumpet man porte Miles Davis. Miles ressuscité. Pas samplé de manière éhontée. Club bangahs sait s’entourer de guests vocalists à la tessiture exacte pour chaque projet ( blues pour Drop them draws, r’n'b pour Say so, move on ) et à l’incarnation juste. Prenez Drop Them draws et son "I got a story to tell that will make a grown man cry". Ce blues s’enfonce, la soul s’élève, une guitare virtuose vient faire quelques interventions, voilà le très difficile équilibre que réussit le duo Marc Steinmeier et Michael “!Bazz” Jackson quasiment sur tous les ( 19 nom d’un chien !) titres. Insistons aussi sur Say so : un titre r’n’b tout sauf chaloupé totalement portée par une chaude voix, un Fender Rhodes légèrement voilé et un drum kit. Un morceau de 1 : 48 mn où tout se tient. Un de ces titres dont on ne se lasse pas et qui oblige de manière compulsive, régressive à appuyer sur la touche ‘repeat’ de votre lecteur. Club bangahs aime donc démonter les codes établis. Ecrire une prouesse r’n’b plus courte qu’une pop song et arrêter say so, là, nous sur notre faim. Provoquer des changements de rythmique (Move on) qui vous titillent bien au-delà du cerveau reptilien. Tenter des changements à vue très improbables où des vocoders en échos souffreteux accrochent des motifs ambient ( we can make it) avec une grande fraîcheur. Depuis Nina Simone ( Flavor de piano) le philly sound de King Britt et Sylk130, depuis Curtis Mayfields à Will Pharrell toutes les sensibilités trouvent un écho sur Headless. Headless constitue une (pompeuse ? on vous laisse juge) anthologie de musique noire ( aussi appelée funk, soul, r’n’b, jazz, club, hip-hop…) portée par des idées neuves, déviantes, électroniques. D’ailleurs de le distributeur allemand, depuis le début des aventures de Mole, s’appelle Intergroove cela ne s’invente pas. Cela se vit. Qu’un label estampillé électronique – quoi que de moins en moins – comme Mole sorte un tel bijou (noir et intense ?) montre sa capacité à se renouveler avec la suite exponentielle de Llava. Cet album a nourri notre été. Si la rentrée se fait ennuyeuse il risque bien d’être la porte de sortie toute trouvée… |
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