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Stratus - Fear of magnetism - Klein records


Tracklist :
1. Barocco
2. Uplink
3. Vapour
4. Rainy Day
5. Curio
6. Interlude I
7. Theme
8. Downstream
9. Interlude II
10. Looking Glass
11. Fear of Magnetism
12. Sine Psalm
13. The Fear
 
Stratus
Stratus
Fear of magnetism
[Klein records]



Plus d'infos :
http://www.kleinrecords.com/
http://www.kleinrecords.com/website/artists_stratus.asp
l’aimant dormit dans les nuages
Stratus s’est déjà chargé de remixer Serge Gainsbourg ( {L’hotel particulier} sur un ‘tribute sauce remix’ tout à fait dispensable) et par la voie de son label de retoucher (sic) Kylie Minogue. La livraison de leur premier album montre les jeux de constructions panoramiques, downtempo, psychédéliques et quelquefois à la limite de l’engorgement. Ainsi perchés là-haut les ambiances grandiloquentes, alors secouées par Sébastien Tellier sur son premier album l’incroyable Vérité connaissent sur Fear of Magnetism un traitement aérien. Efficace, cette flûte sortie de derrière un nuage, les Mercury Rev en mettent plein partout et cela leur va réussit d’ordinaire. {Uplink} renvoie Tommy Guerrero à ses essais instrumentaux chez Mo’Wax ( le 'Junk Collector ' E.0P à la cool) quand Howie Beck donne de la voix et insuffle une autre dimension. Le tout rappelle Richard Ashcroft (The Verve) venu prêter main-forte à un tandem ( James Lavelle + Dj Shadow).
On peut se demander si Mat Anthony et Martin Jenkins. ne tenteraient pas de nous refaire le coup des Chemical Brothers sur Exit Planet Dust . Non les plages ne s’agencent pas vraiment les unes par rapport aux autres et on est loin de la furie big beat. Il faut donc aller chercher le liant ailleurs. Le style de Stratus est “ample ”. Une musique qui réchauffe avec cette pointe de nervosité dans les rythmiques et les guitares qui d’un seul coup d’un seul illuminent le morceau. {Vapour} pour ne citer que celui-ci se construit à la mesure d’un mur du son : une montée lente vers un final épique. {Rainy Day} où tout est quasiment dit dans le titre. Les jours de pluie sont chez Stratus aussi différents des autres jours. La mélancolie y ruisselle plus facilement, l’électricité s’absente sur la pointe des pieds.{ looking glass} voit Kate Bush ( ou Nancy Fortune ? ) reprendre du service quasi religieux avec cette mélodie de chant troublante. {Sine Psalm} ( le psaume des (co)sinus ? ) clone Boards of Canada sans vergogne. {Curio} et pêle-mêle les deux interludes inscrivent le groupe dans un cousinage (plus qu’une relation père spirituel-fils digne successeur) Air -Alpha.
Stratus n’est pas le plus original mais ce qu’il fait il le fait bien. Ce premier album part un peu dans toutes les directions comme un aimant attire toutes les particules métalliques alentour sur son passage. Il trouve cependant sa cohérence de fond dans les arrangements opulents, symphoniques pour lesquels le groupe adopte des compositions d’ensemble volontairement informelles.
Du magnétisme oui ce disque n’en manque pas.
Erik
Note du chroniqueur : (3.5/5)
un bonhommeun bonhommeun bonhommeun demi-bonhomme

Publié le : 09 Mars 2005.