tete
robot2020
[home sweet home ][chroniques]
Gorillaz - demon days - Capitol Records


Tracklist (album) :
1. intro
2. last living souls
3. kids with guns
4. o green world
5. dirty harry
6. feel good inc.
7. el manana
8. every planet we reach is dead
9. november has come
10. all alone
11. white light
12. dare
13. fire coming out of the monkey's head
14. don't get lost in heaven
15. demon days
 
 
Gorillaz
demon days
[Capitol Records]
(2005)



Plus d'infos :http://www.gorillaz.net
Finies les singeries

Terminés, la fête et les cotillons pour Damon Albarn et son vaisseau virtuel Gorillaz. Après un premier album en forme de one-shot inspiré, {Demon days} est plus ambitieux, sombre et politique.

Depuis 2001, le line-up de Gorillaz a subi quelques changements : exit Dan The Automator ou Kid Koala, welcome Danger Mouse. Reste donc un homme (hormis le graphiste Jamie Hewlett, papa de {Tank girl} ) : Damon Albarn, pour qui Gorillaz est vite devenu la coque protectrice idéale pour ses nouvelles obsessions : la mondialisation, l’écologie, le pacifisme ou le cynisme ambiant. Et, idée géniale, Albarn, qui a toujours mieux écrit lorsqu’il se cachait derrière un personnage (rappelez-vous l’époque {Parklife} ou {The great escape}), est « absent » de Gorillaz : il est 2D, son alter ego cartoonesque, et peut dès lors tout se permettre.

Paradoxalement, c’est sous les traits de 2D qu’il chante le mieux. Aidé en cela par la variété sonore de {Demon days} (entre pop, hip-hop, electro et reggae, Danger Mouse perpétue la touche Gorillaz) et par les impressionnants featurings du disque (De La Soul sur l’énorme single spécial campings {Feel good inc}, Neneh Cherry, Roots Manuva, Shaun Ryder ou même Dennis Hopper), Albarn peut se payer le luxe de raréfier ses interventions qui, du coup, s’en trouvent magnifiées. L’exemple frappant, c’est l’extraordinaire {Fire coming out of the monkey’s head}, froidement déclamé par Hopper jusqu’au magistral refrain entonné par un Albarn posé et souverain, sûr de son fait. {Demon days} est ainsi le disque que Blur aurait pu faire si le groupe avait refusé de vivre dans le rétroviseur ; {Demon days} est le disque, contemporain, risqué et engagé jusque dans ses derniers beats, que tout artiste qui se respecte devrait tenter de faire en 2005. Pas parfait, juste essentiel.
Frankie
Note du chroniqueur : (4.5/5)
un bonhommeun bonhommeun bonhommeun bonhommeun demi-bonhomme

Publié le : 15 Juillet 2005.