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Markus Kienzl - product - Klein records


Tracklist :
1. Battery
2. The Hood
3. Like A Ghost
4. Dundy Lion
5. Chemical Reasons
6. Send Some Love
7. Spanish Town
8. Peace Demonstration
9. Lost
10. Found
 
Markus Kienzl
Markus Kienzl
product
[Klein records]

crédits photos: timo novotny

Plus d'infos :
http://www.kleinrecords.com/
http://www.sofasurfers.net/
Le (black) trip is back
C’est sur une {Battery} chargée à bloc que démarre Product l’album de Markus Kienzl. On ne saurait dire si Markus Kienzl a bien fait de se mettre en vacance un temps des Sofa Surfers pour sortir ce qui ressemble fort au meilleur album du groupe viennois ou si cet album somme de quatre années de travail est à mettre au crédit d’une échappée belle… Ou d’une infidélité conjugale avec pour maîtresse un peu défraîchie Barbara Stanzl laquelle se rapproche beaucoup d’Angela MacCluskley. On retrouve le même grain de voix d’outre-tombe quand elle chante « colors are changing » sur {like a ghost} que sur les albums de télépopmusik.
Dès la première écoute une unité se dégage rapidement. Les moiteurs lourdes du dub … Le ragga qui se cache dans un complexe futuriste… La gouaille couillue d’un MC ... Des gimmicks faciles de {the hood} « i am leaving the hood I told you that I could »... L’appartenance de Product à la lignée maxinquaye tricky Ancoats to Zambia Baby namboos n’est pas à démontrer ici, elle est à savourer.
Markus Kienzl agit comme d’un conteur de rues glauques et de ses légendes urbaines. On profite des rythmiques qui claquent mais elles ne sont pas systématiquement mises en avant dans le mixage. Le dub s’y fait plus ou moins insidieux, comme sur {send some love. Spanish Town a convoqué la guitare de circonstance, qui assèche un peu l’humidité ambiante, et fait des sueurs froides et de la condensation un contrepoint où le MC ne se résigne pas à s’assagir. « peace / demonstration » relance-t-il à l’envi.
Le diptyque final, où {found} ne peut que répondre à {lost} (ndlr : Lost and found : les objets trouvés), aligne deux instrumentaux pour conclure, le souffle court, trente-huit minutes haletantes. Un album d’un noir intense qui comme le café du même nom est a prendre sans sucre, sans nuage de lait et à boire d’une traite, sans chercher à lire l’avenir au fond de la tasse.
Erik
Note du chroniqueur : (4/5)
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Publié le : 21 Juin 2005.