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Tracklist :
1. One, two, three, lots
2. Bells 3. Two for joy 4. If not now when? 5. Eight steps 6. Gone darker 7. Atom's bomb
8. Business or otherwise
9. Those pockets are people 10. The partisan 11. I keep losing heart 12. Come back 13. Suitcase |
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electrelane Axes [Too Pure] Plus d'infos : |
Quatre filles en marche Dès leur troisième album, les quatre filles issues de Brighton réussissent un coup de maîtresses : Axes est un disque fort, sans cesse en mouvement et difficilement catégorisable. Voyage au cœur d’un monde barock, où les guitares et les pianos semblent résonner depuis l’au-delà. L’année dernière, l’intrigant The power out avait permis de mesurer combien Electrelane avançait à pas de géantes. En deux ans, le groupe était passé de pendant noir de Stereolab à machine de guerre post-pop, s’essayant à des grands écarts entre le krautrock allemand des seventies et les tentations à la Tortoise. Aujourd’hui, et alors que les quatre pointes cardinales ont chacune quitté Brighton pour se disperser aux quatre vents (Berlin, Los Angeles, Prague et Oxford), le groupe n’a jamais paru aussi soudé dans sa musique. Puisant sans doute sa force dans le fait de se retrouver uniquement pour jouer et composer, Electrelane paraît parti pour bâtir une œuvre majeure et cinglante, à mille lieues des conventions du rock. Axes en est la première pierre. Ce disque, que le groupe a joué et enregistré d’un trait dans une pièce fermée, semble sans cesse se dérober à l’auditeur en lui révélant de nouveaux passages secrets et de nouveaux gouffres à chaque écoute. Produit comme son prédécesseur par Steve Albini, il baigne également dans une rigueur sonore blanchâtre qui trouve son contrepoint dans l’utilisation sporadique d’instruments chaleureux (banjo, accordéon, Moog…) Mais c’est réellement sa structure qui donne le vertige, en ce sens qu’aucun morceau ne ressemble à son voisin : une ouverture bruitiste peut bien laisser place à un délicat exercice pop ({Bells}), un tunnel instrumental sans fin ({Business or otherwise)} peut se transformer en brûlot politique où les guitares-fauves sont lâchées ({The partisan}, clin d’œil à Cohen ?) Et puis le groupe pousse plus à fond les idées qui ont valu à The power out ses lettres de noblesse : ces surprenants chœurs masculins sont encore là, sublimes sur l’impressionnant final de {Suitcase}, les dérapages instrumentaux sont érigés au rang de morceau à part entière ({Business or otherwise} à nouveau}), le piano se mû à plusieurs reprises en arme fatale, et les guitares ne rougissent plus d’avoir trop écouter Kraftwerk ({Two for joy}). Et si Electrelane devenait un Kraftwerk moderne au féminin, elles n’auraient pas trop à rougir, nos quatre filles en marche. |
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