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em:t - 2004 - emit


Tracklist :
1. pueblo bonito is it?
2. red leb freezebee
3. Andy Hughes antillia
4. gas / high skies burning buildings
5. sub nautilus
6. beatsystem sud
7. international peoples gang ac harmonics
8. fognode thin faces
9. farfield lure of time
10. gel-sol jiva
 
 
em:t
2004
[emit]

Lire aussi:
notre dossier sur le label

Plus d'infos :
http://www.emitrecords.com
http://www.emit.cc
Emit : musique pour les invertébrés mais qui lèvent la tête de temps en temps.
Déjà qu’on ne croyait pas au départ ( vous en avez déjà vu , des labels qui se relèvent tel Lazare après des années d’arrêt ?) au pari insensé pour une frange laissée en friche de l’’eclectronica’ ( grosses nappes gouleyantes sans arrière pensée tantrique ou shamanique, beats par ci par là et parcimonieux de leurs effets)
Em :t qui s’est relevé l’an dernier après un douloureux sommeil de cinq ans
A dire vrai la disparition même de ce label avait provoqué à posteriori un certain dédain pour la chose ambient et une bien piètre envie de nappes en apesanteur ,de musique cotonneuse et soyeuse. La sortie l’an passé de em:t 2003 redonnait un peu d’espoir, mais il fallait attendre, inquiet du feu de paille et du coup d’éclat sans lendemain.
L’ambient opulente revient sous la houlette de pueblo bonito, red leb et high skies avec du son puissant et sombre, du son d’avant-garde concocté avec les meilleurs ingrédients. Des harmonies hypnotiques, des rythmes, comment dire, entre trip-hop et battement de cœur de tortue...
Si vous ne deviez acheter qu’un disque d’ambient cette année il conviendrait de choisir celui-ci. Parce que l’impression de « transport » s’y révèle immédiate. Parce que la qualité et la diversité de la production sont bien au-delà du « knob twitter » de salon.
On retrouve, avec Beatsystem, beaucoup du son de Gas et de Miasma, artistes qui émargeaient sur ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui Em:t « classique ».
Très apprécié sur ce volume les titres semblent se fondre davantage les uns dans les autres.
Et si vous ne pensiez avoir à faire exclusivement à une musique ( pour) invertébrée certes on donne ici dans le mou du genou mais {lure of time} de Farfield offre une perspective autre par rapport au trip-hop et Gel-sol comme dans un final, une montée sortie des eaux sans dévoyer au style général de cette compilation. José Padilla ( Les Café Del Mar du début) aurait sans doute eu à cœur de piocher dans l’univers que dégage le label et que la nouvelle équipe continue, avec beaucoup de réussite, à entretenir.
Erik
Note du chroniqueur : (5/5)
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Publié le : 01 Septembre 2004.