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...c'était impossible, ils l'ont fait !
Chroniquer le véritable deuxième album d'Alpha (Pepper
sorti en 1998 était une compilation de faces b et de remixes) nous renvoie
à notre perception d'un autre groupe apparu lui en 1990: les Sundays
lors de la sortie de leur second album - certes pop et guitares en avant
- pour des raisons que nous allons évoquer maintenant.
Quand sorti Reading, Writing and Arithmetics des Sundays chacun
prit soin de louernon seulement les qualités de song-writer et le chant
impeccable de miss Harriet Wheeler mais surtout la singulière orchestration,
les arpèges et l'équilibre général. Quand Blind leur second album
vint faire un tour sur nos platines, on parla de la filiation directe d'avec
le premier, de l'impression de ne jamais les avoir quittés, on évoqua
le sentiment pour ne pas dire le bonheur de les retrouver, bref on rentrait
chez soi. Avec cependant suffisamment de différences qui nous faisaient
accepter que finalement le nouvel album était bien un nouvel album
et non un vulgaire " copier-coller " ( calque devait-on dire à l'époque)
du précédant. The impossible thrill d'Alpha procède donc de la même
manière pour arriver quasiment au même résultat.
Cependant le titre [ndt: l'impossible frisson, sans doute parce qu'on ne
peut pas le recréer (on ne s'y laisse prendre qu'une seule fois)] nous met
en garde. Comme si en 2001 entre Zero 7, Air et Goldfrapp les electro-acousticiens
d'Alpha partaient perdant et tels d'indignes propriétaires abandonnaient
leur chat - so cute sur la pochette - au bord de la route
de l'oubli déjà empruntée par tant d'autres. 'And now the magic's gone'
[ndt : la magie a disparu] ose chanter Martin Barnard sur Dim … : par un
pervertissement racoleur de nos bons sentiments le décor est campé
pour nous préparer au pire… qui n'arrivera pas.
Dès les premières mesures de Still, dès que la voix d'Helen White
s'élève au-dessus des nappes on se retrouve en terra cognita. Quatre
ans se sont écoulés depuis Come from Heaven mais rien ou presque
n'a changé. On retrouve le même trio de chanteurs : Martin Barnard, Wendy
Stubbs et Helen White. La même ambiance cotonneuse mais moins de Burt Bacharach
omni-présent avec une orchestration davantage live (notamment sur
les percussions et les cordes) voulue par le duo Andy Jenks et Corin Dingley:
"On avait envie de se remettre aux pianos, aux vibes et aux guitares
acoustiques… on ne voulait plus écrire les morceaux de la même manière,
alors on a mis tout le matériel en place avant d'écrire quoi que ce soit."
expliquera Andy.
Le résultat ne semble toutefois pas déroger à la règle présente de facto
plus qu'édictée pour Come from heaven. Still revisite My
things. Clear sky permet de relire Sometime later. Somewhere
not here s'est assourdi au profit du quasi-céleste Almost there
où la voix d'Helen White susurre en une Alison Goldfrapp facilement
moins revêche. On mesurera (forcément) ce deuxième album à l'aune du premier
plutôt comme un (brillant ) prolongement en soulevant une nécessaire et
douloureuse question : Allez-vous vous casser les dents sur le troisième
tome comme les Sundays l'ont fait en leur temps?
Ne vous pressez surtout pas pour répondre, laissez-nous frissonner… } |